8 - MUSIQUE SANS FRONTIÈRES


Lorsque Dieu créa le monde, il ne posa pas de frontières ni de contrôles douaniers. En avion nous entendons parfois l’information: „nous passons la frontière, nous voilà en Allemagne ou en France“. Nous pouvons regarder. Voyons-nous une frontière? Aucune. Qu’entendons-nous par frontière ou limitations? Ce sont toutes des inventions humaines qui limitent la liberté. Les frontières naissent dans la pensée d’abord, ensuite dans le coeur.
La disposition intérieure est une langue en elle-même.
Dans un pays corrompu une personne honnête aura la vie dure.
Dans une société honnête, les corrompus auront la vie dure.
Notre contribution au bien-être de l’humanité dépend aussi de l’environnement, de notre contexte de vie et des circonstances. Nous avons souvent sur notre environnement un effet positif ou négatif qui influencera les autres positivement ou négativement. Une disposition positive favorisera, une disposition négative inhibera la performance. Nous pensons cependant que l’homme a toujours priorité sur les limites que nous posons nous-mêmes.
Il n’est pas du tout facile de modifier son conditionnement. Je me souviens d’un prisonnier qui avait passé de nombreuses années dans une cellule obscure. Une fois remis en liberté, il ne pouvait plus supporter la lumière du jour ni le monde libre et voulait retourner dans sa cellule. Eh oui, depuis notre enfance nous emmagasinons des impressions et des conditionnements, internes et externes, qui nous modèlent. Pouvons-nous en changer? Sûrement, mais c’est difficile.

A proximité de Bangalore se trouve une mine d’or. C’est un travail fatigant que de retirer la terre et les cailloux du sol et de pénétrer au fond pour récolter un peu d’or. La terre dégagée est inutile et est mise au rebut, l’or seul est conservé. Pour obtenir un kilo d’or il faut parfois retirer et se débarasser de tonnes de terre. Il en va de même de notre vie et de celle de tous.
Chaque individu est précieux. En chacun de nous se cache un peu d’or – quelque chose de beau et de précieux – mais qui s’en aperçoit? Il nous faut pénétrer au coeur de l’homme pour découvrir ce qu’il recèle d‘immortel et éternel, de beau et de bon.
Que devons-nous faire? Rechercher l’or en chacun! Si nous ne recherchons que ce qui est mauvais, nous en trouverons suffisamment partout. Mais en chacun il y a beaucoup de bon. Recherchons ce qui est bon et beau. Ce sera parfois un travail pénible que d’ignorer couche après couche ce qui est mauvais pour voir ce qui est bon. Fixons notre regard sur la bonté et la pureté et non sur la souillure.

Un homme avait un souci avec son âne qui refusait toute nourriture. Il lui apportait ce qu’il y avait de meilleur, mais cela ne servait à rien. L’âne continuait de maigrir. L’homme craignit de voir mourir son âne. Dans sa détresse ce propriétaire alla chercher conseil auprès d‘un homme d’expérience. Celui-ci lui dit: „Amenez-moi l’âne, je vais le guérir“. Il le plaça à côté d’un âne très affamé à l’écurie. Lorsque l’âne malade vit l’autre âne dévorer gloutonnement son fourrage, l’appétit lui vint et il se mit à manger. A partir de ce jour, il ne refusa plus jamais sa nourriture.
Il en va de même de notre foi. Nous avons besoin de bons modèles et devons nous-même aussi donner le bon exemple aux autres. Je me souviens d’un Rabbi qui expliquait n’avoir qu’un désir, visiter la Terre Sainte et grimper sur le Mont Sinaï. Là il annoncerait de toutes ses forces les Dix Commandements au monde entier. Mark Twain l‘ayant entendu lui dit: „ Il serait bien plus raisonnable et édifiant de rester chez toi et de mettre les Commandements en pratique“.

Je crois que l’Eglise a plus que jamais besoin aujourd’hui d’une foi vivante, c’est-à-dire pratiquante. A chaque fois que nous sommes prêts à nous accepter, à nous pardonner, à nous aimer ou à offrir notre coeur, nous vivons notre foi. Ainsi nous aidons à la construction du Royaume de Dieu en ce monde.